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Bien se préparer pour une conférence : le guide complet

Vous êtes invité à parler lors d’un évènement, ou bien vous organisez une conférence type Tedx pour partager votre vision en tant que dirigeant ou associé d’une entreprise ? Mais vous vous demandez comment embarquer vos auditeurs, être à l’aise et authentique sur scène comme dans la vie. Si vous êtes plutôt du genre (très) stressé rien qu’à l’idée de parler devant un public, ça peut être une vraie épreuve !


Pour savoir comment bien se préparer pour une conférence, lisez ce guide.

Du contenu de votre talk à votre gestuelle sur scène, je vous partage ici mes conseils de coach en prise de parole avec des exemples concrets pour réussir votre discours sans prise de tête.


Une salle. Un micro. Un talk.

En avant - scène !


Se préparer pour une conférence : parler d’abord à son audience


Lorsque vous préparez une intervention en public, gardez en tête que vous la faites pour votre auditoire. Et non pour vous.

En d’autres termes, votre conférence Tedx doit s’adresser aux hommes et aux femmes qui vont prendre le temps de venir vous voir. Et qui attendent que vous leur appreniez quelque chose de nouveau et stimulant !

Vos auditeurs vont vous consacrer plusieurs heures de leur vie. La responsabilité vous incombe donc de rentabiliser ce temps en leur apportant de la valeur.


Je vous invite à réaliser un calcul tout simple. Prenez une calculatrice et multipliez le nombre de minutes de votre temps de parole (15, 20, 40 minutes) par le nombre de participants (50, 200, 3000). Puis divisez le résultat par 60. Vous obtenez le nombre d’heures d’attention que votre audience est prête à vous consacrer. Vous avez la responsabilité d’en faire des heures passionnantes.


Votre public est là pour vivre un moment à part, qui peut transformer sa vision du monde ou de lui-même. Et, ainsi, changer sa façon d’agir. Vous ne devez pas lui faire perdre son temps !

Là est donc votre objectif. Gardez-le en tête pour rédiger une prise de parole mémorable.


Les bases de la prise de parole en public


Une conférence réussie est une conférence parfaitement préparée. Alors au travail !




Comprendre son environnement pour réussir sa conférence


Avant de commencer à rédiger votre prise de parole, vous devez avoir une idée précise de l’environnement dans lequel vous allez vous exprimer. Pour cela, vous devez savoir qui sont vos auditeurs et avoir des informations sur la salle dans laquelle vous interviendrez.


Connaître son audience lors d’une conférence

Pour vous adresser de la bonne façon à votre audience et créer une connexion avec elle, vous devez savoir qui vous aurez en face de vous. En effet, on ne transforme pas quelqu’un sans le comprendre !


Voici un exercice pour mieux cerner votre public cible :

  • Commencez par noter de 1 à 10 le niveau de connaissance que vos auditeurs ont sur le sujet que vous allez aborder. Serez-vous face à des experts ou à un public généraliste ?

  • Puis notez de 1 à 10 son niveau d’implication. Si vous parlez de cancer à des cancérologues, alors votre auditoire sera plus impliqué que si vous vous adressez à des adolescents.

  • Enfin, notez de 1 à 10 le niveau de concentration de votre audience. Aura-t-elle passé sa journée à écouter 10 discours avant le votre ? Ou bien se sera-t-elle déplacée spécialement pour vous ?


Gardez ce portrait des participants en face de vous au moment de rédiger votre prise de parole : on ne parle pas de la même manière à une audience plus ou moins concentrée et impliquée.


Pour être encore plus impactant avec vos propos, pensez à une personne que vous connaissez et qui ressemble à votre public. Ce peut être un proche, un ami, un collègue, un voisin dont le profil correspond à celui des membres de votre audience. Vous écrirez pour lui.


Par exemple, mon audience à moi c’est mon oncle Éric, dirigeant d’une PME dont l’âge et les centres d’intérêt sont proches des personnes que je retrouve lors de mes conférences.


En pensant à votre « persona » pendant la préparation de votre texte, il sera plus facile pour vous de personnaliser votre message. Vous saurez quoi dire et comment le dire pour mieux capter l’attention du public.


Se renseigner sur l’environnement de la prise de parole


Lors de votre talk, vous allez être dans une situation inconfortable, seul sur scène, face à des personnes que vous ne connaissez pas. Vous serez entouré de lumières parfois aveuglantes. C’est pourquoi vous devez avoir une idée précise de l’environnement dans lequel votre prise de parole aura lieu.


L’intervention sera différente si elle a se déroule lors d’une soirée de gala, de cocktail, d’une remise des prix, d’un Tedx, d’un séminaire ou d’un colloque. De même, s’il s’agit d’une salle de congrès, d’un parc des expositions, d’un centre de conventions, d’un auditorium ou d’un lieu ouvert, vous devrez vous adapter.


Ne préparez donc pas seulement votre pitch, mais aussi votre corps et votre esprit à sortir de votre zone de confort. Pour cela, rapprochez-vous de l’organisateur de la conférence, souvent une agence évènementielle.


Posez-lui les questions suivantes :

  • Comment la scène est-elle éclairée ? Est-ce que je verrai le public ou sera-t-il plongé dans le noir ? Renseignez-vous sur l’emplacement des lumières afin d’éviter d’être surpris le jour J.

  • Par où se font l’entrée et la sortie de scène ? Même s’il est courant d’entrer à droite et de sortir à gauche, vérifiez ce point. Il est en effet important de soigner votre sortie en évitant de la chercher, ce qui aurait pour conséquence de diminuer l’impact de votre conclusion.

  • Pouvez-vous m’envoyer une photo de la salle ? Visualiser le lieu de l’évènement en ayant des éléments concrets va vous aider à vous projeter plus facilement et vous rassurer.

  • Y a-t-il un timer visible pendant mon discours ? Si vous pouvez voir le temps défiler, il sera plus simple pour vous de contrôler la durée de votre talk. À défaut, entraînez-vous en vous chronométrant afin de bien respecter le temps qui vous est imparti.

  • Quel type de micro sera à ma disposition ? Micro-main ou micro-cravate ? Si c’est un micro-main, entraînez-vous en prenant un verre d’eau à la main dans lequel vous « déverserez » vos paroles pendant vos répétitions.

  • Y aura-t-il un retour de slides ? Si vous prévoyez de projeter des visuels, vous devez savoir si vous aurez à regarder vos slides ou pas. Auquel cas, vous devrez parfaitement bien les connaître pour éviter de vous retourner sans cesse, au risque de perdre la connexion avec votre public.

  • Quelles sont les dimensions de l’écran sur lequel seront projetées les slides ? Vous éviterez ainsi la projection sur l’écran de textes trop grands ou trop petits.

Enfin, concluez votre mail avec une question ouverte telle que :

  • Y a-t-il d’autres informations que je dois savoir et/ou que vous jugez importantes ?


Cela vous permettra d’éviter certaines surprises.


La sonorisation, l’éclairage, la configuration de la scène… toutes ces informations logistiques sont importantes, car elles vont vous permettre d’être au plus près de la réalité lors de vos répétitions. Prenez donc le temps de rédiger votre mail et tenez compte des réponses de l’organisateur de l’évènement.



Définir une Big Idea, fil rouge de la conférence


Vous connaissez désormais votre audience et avez une vision claire de la salle où vous allez prendre la parole.

Il vous reste une dernière chose essentielle à travailler avant de passer à la rédaction de votre talk : trouver la big idea — la grande idée. C’est le message central qui va faire de votre conférence un moment qu’on n’oublie pas. Votre audience s’est déplacée pour cette information.


Pour définir votre big idea, posez-vous la question suivante : quelle grande idée voulez-vous que vos auditeurs retiennent à la fin de votre intervention ?




Une Grande Idée doit respecter 3 critères essentiels :

  1. Elle doit apporter une vraie valeur à votre audience

  2. Elle doit générer des émotions (surprise, joie, peur…)

  3. Vous devez être fortement intéressé/passionné par votre message


Quand vous pensez avoir votre big idea, écrivez-la en gros sur une feuille. Demandez-vous ensuite si « Éric », le membre type de votre audience, aura vraiment envie d’assister à votre conférence après avoir entendu votre Grande Idée. Est-ce qu’elle va changer sa façon de voir le monde et donc d’agir ?


N’hésitez pas à appeler réellement votre Éric pour en avoir le cœur net si vous le pouvez !

Tant que toutes les réponses à ces questions ne sont pas OUI et que les 3 critères ne sont pas respectés, continuez de chercher. Trouver votre big idea peut vous prendre plusieurs jours. Ne vous précipitez pas pour la rédiger, car c’est le pilier de votre prise de parole, la destination finale de votre audience.


 

Pour mieux comprendre, voici un exemple de travail que nous avons réalisé avec l’un de mes coachés, dirigeant d’un grand cabinet d’architecture.

Il souhaitait articuler sa prise de parole ainsi : « J’ai envie de montrer au public notre travail d’architecte, notre vision de l’espace, de la lumière et à quoi ressembleront les immeubles de demain ».


Or, ceci n’est pas une big idea. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle n’apporte pas de valeur ajoutée à l’audience et ne génère aucune émotion.


Nous avons alors orienté le sujet de la conférence sur la lumière : c’est ce qui était le plus intéressant pour l’audience et passionnait mon client. Et notamment sur l’impact que celle-ci peut avoir sur l’humeur.


À la fin de la conférence, les auditeurs sont repartis avec une vision différente de ce que représente la lumière. Ils ont compris comment moduler l’atmosphère d’un salon, d’une chambre d’enfant… selon l’humeur qu’ils souhaitent y ressentir.


 


Les 3 temps de préparation d’une conférence


Maintenant que vous avez votre idée centrale, il est temps de passer à la création du contenu de votre conférence. Celle-ci va se dérouler en 3 temps : l’ouverture, la construction et la structure.



1. L’ouverture de la prise de parole


L’ouverture est le premier temps de préparation de votre contenu. Elle se divise elle-même en 4 étapes.


Étape 1 : le brainstorming


Commencez par écrire tout ce que vous avez en tête en rapport avec votre Grande Idée. Statistiques, anecdotes, lectures, images, faits historiques, métaphores… Notez tout ce qui vous vient à l’esprit, videz votre cerveau.

Surtout, écrivez tout et ne vous censurez pas ! Lâchez-vous vraiment, ne sélectionnez pas vos idées et ne les jugez pas. Une idée qui pourrait vous sembler mauvaise au départ peut vous faire rebondir sur une bonne idée.

Le cerveau est bien plus créatif lorsqu’on le libère du jugement, du bien ou du mal. Si vous critiquez ce que vous écrivez, vous risquez de manquer des infos intéressantes pour votre conférence.

Générez donc un maximum de contenu. De toute façon, votre audience n’en saura rien puisqu’il s’agit de vos notes personnelles.


Étape 2 : le grand regroupement des concepts


Une fois toutes vos idées notées, prenez des feutres de couleur et regroupez celles qui peuvent être classées dans une même catégorie. Donnez ensuite un titre à chaque catégorie.

Vous pouvez par exemple regrouper sous un même titre une statistique, une histoire vécue, un fait qui vous a été rapporté… Tous ces éléments appartiennent à la même idée, et donc au même titre.

Si certains points restent inclassables, alors abandonnez-les. Une information seule ne constitue pas une branche d’arbre suffisamment solide sur laquelle se poser. Ces idées restées sans catégorie ne sont pas suffisamment liées à votre prise de parole.


Étape 3 : la sélection des idées à aborder lors de la conférence


Lisez ensuite à voix haute les titres et informations regroupées, et classez-les dans l’une des 3 catégories suivantes :

  • Catégorie 1 : les idées que vous aimez et qui vont intéresser votre audience.

  • Catégorie 2 : les idées que vous adorez, mais qui ne sont pas vraiment liées à votre Grande Idée.

  • Catégorie 3 : les idées que vous aimez le moins, mais qui sont nécessaires pour avancer vers votre Grande Idée. Il s’agit ici d’informations importantes que votre public doit connaître pour tout comprendre.

Conservez les catégories 1 et 3, et éliminez la seconde.


Étape 4 : la pause

Relisez vos titres et les informations regroupées par catégorie. Il se peut que de nouvelles idées propres à chaque titre vous viennent en tête. Ajoutez-les, toujours en les passant dans le filtre vu précédemment.

Vous avez à présent face à vous des informations regroupées autour de titres qui convergent toutes vers la big idea qui sera développée au fil de la conférence. Vous pouvez maintenant passer en toute sérénité au second temps de la préparation de votre conférence.




2. La construction du talk


La construction, c’est l’étape pendant laquelle vous allez créer un lien logique entre vos titres en gardant en tête votre fil conducteur. Cet exercice vous aidera à organiser l’histoire de votre talk.

Mes conseils pour cette étape :


Faites simple pour votre prise de parole

Liez vos titres à l’aide de mots de liaison courts et simples tels que « donc », « voilà pourquoi » ou bien « en plus ».

Évitez les liaisons compliquées comme « en revanche », « par contre », ou encore « mais 6 mois après, je me suis aperçu que »… Ce sont des mots de liaison d’opposition qui accentuent la complexité de votre propos et nuisent à sa compréhension.


Plus votre raisonnement est fluide, plus il aura d’impact, car il permettra à votre audience d’avancer sans effort vers votre expertise. Votre discours en sera d’autant plus impactant.


Imagez vos propos lorsque vous donnez une conférence

Si vous avez des statistiques, des faits historiques, des moments de votre vie à raconter, prenez le temps de les imager. Vous rendrez ainsi vos exemples plus vivants et votre audience se plongera plus facilement dans l’histoire que vous racontez.


Par exemple, au lieu de dire :

« Le Ghana cultive 19,7 % du cacao mondial »

Racontez :

« Le Ghana est un pays magnifique, mais très humide. Quand vous sortez de votre chambre, vous transpirez immédiatement. Mais c’est grâce à ce climat que vous pouvez déguster de délicieux chocolats. La prochaine fois que vous en mangerez un, dites-vous qu’il y a 1 chance sur 5 pour que le cacao provienne du Ghana. Le pays où il faut suer pour avoir du bon cacao ! ».


Donnez une émotion à vos titres

En nommant l’émotion correspondant à chaque titre, vous anticipez ce que vous souhaitez faire ressentir à votre public. Vérifiez la définition de chaque émotion et ses synonymes : cela vous aidera à trouver celle que vous souhaitez faire passer.

En prenant conscience que vous devez délivrer telle ou telle émotion (rage, ténacité, exubérance, surprise, etc.), votre corps et votre voix vont naturellement s’adapter pour mieux la transmettre.


À présent, chaque titre est relié à un autre de façon logique, vous avez des points imagés et des émotions pour chacun d’eux. Vous pouvez passer au dernier temps de la préparation de votre prise de parole, à savoir la structure.



3. La structure de la conférence


Cette étape n’est pas toujours nécessaire. Si vous avez correctement lié vos titres entre eux, que votre prise de parole est claire et qu’elle amène à votre message central, alors vous pouvez passer cette étape. Mais si vous sentez que ce n’est pas le cas, que votre texte manque de fluidité, alors ne la négligez pas.

Structurer votre talk va en effet vous permettre de filtrer naturellement vos titres et ainsi, mettre en évidence ceux que vous devez supprimer. La force de la structure est aussi un bon moyen d’avoir encore plus d’idées créatives.


 

Remarque : Ne pas partager tout votre savoir à votre audience peut être frustrant. Or, un bon communicant est celui qui sait ce qu’il ne doit pas dire.


 

Il existe autant de structures que de prises de parole. Il m’est donc compliqué de toutes les présenter. Malgré tout, voici les 3 structures que l’on rencontre le plus souvent.



La structure temporelle

Ici, vous racontez votre histoire en vous servant du temps comme fil rouge. Ce type de structure est idéal pour celles et ceux dont la carrière a été marquée par des temps forts qui ont forgé leur vision, leur grande idée. Attention toutefois à focaliser l’attention sur vos découvertes et non sur vous.


Exemple : « Tout a commencé il y a 10 ans, quand l’un de mes patients m’a dit que… Puis en 2017, je suis devenu un accro de la géologie… Deux ans après, j’ai vu une image sur mon microscope qui a changé ma vision. Aujourd’hui, je sais que les roches ressentent des émotions. »


La structure en entonnoir

La structure en entonnoir est classique, mais très efficace pour amener l’audience à s’intéresser à un sujet très particulier. Elle est parfaite pour les experts s’adressant à un public généraliste.

Commencez par présenter le contexte qui montre en quoi votre sujet est important. Puis descendez dans l’entonnoir en mettant en avant un élément particulier de ce contexte, qui a un impact sur son environnement.

L’entonnoir rétrécissant de plus en plus, vous faites découvrir aux personnes présentes que la vision ou la connaissance qu’ils avaient jusqu’à présent est fausse.

Enfin, vous amenez les spectateurs à regarder la nouvelle réalité avec une connaissance juste de cet élément bien particulier.


La structure storytelling

Cette structure requiert de la créativité. Ici, vous racontez du début à la fin une histoire fictive dont le personnage principal ressemble aux membres de votre audience, avec les connaissances qu’elle a de votre sujet.

Au fur et à mesure de votre histoire, ce personnage fait des découvertes, qui ne sont autres que les vôtres). Il passe des étapes qui le mènent à votre vision, votre Grande Idée.


Si par exemple, vous avez une PME dans le digital, vous digitalisez les dossiers de vos clients pour leur faire faire des économies. Ce discours, particulièrement ennuyeux, sera mieux perçu en utilisant le storytelling. Vous pourriez le racontant de cette manière : « C’est l’histoire de Damien qui se rend compte pendant ses études d’ingénieur que ceci… et qu’il adore cela… Il découvre qu’un document PDF ne fait pas l’affaire pour… Il a alors l’idée de créer… ».

En mettant des rebondissements dans votre histoire, vous capterez bien mieux l’attention du public.

La structure storytelling est idéale pour les pitcheurs qui ne veulent pas mêler leur ego à la découverte, qui souhaitent mettre en avant le côté magique de leur big idea. N’hésitez pas à lire « Le voyage du héros » de Joseph Campbell pour vous inspirer.


Chaque structure a ses particularités et aucune n’est mieux que l’autre. Le plus important est d’en choisir une qui permettra au message central d’être mémorable.


Vous avez désormais une structure avec des titres, des informations simples, claires et émotives qui vont vous permettre d’aller vers votre Grande Idée et changer la vision qu’a votre audience du monde.

Il ne vous reste plus qu’à rédiger l’introduction et la conclusion de votre prise de parole et vous serez bien préparé pour une conférence.


Les 2 moments clés pour réussir une conférence


L’introduction du discours crée la connexion


L’introduction est une étape essentielle dans votre prise de parole : c’est la première impression que vous allez donner à votre audience. Le moment où elle va décider si elle vous écoute ou pas. Il est donc très important de bien la préparer. Rédigez-la à la fin de votre préparation pour avoir plus de recul.


L’objectif de l’introduction n’est pas d’attirer l’attention, car l’attention disparait vite. Le but est de créer une connexion avec l’auditoire qui, elle, va durer. Vous dites à votre audience : « Montez dans ma voiture. Je vous emmène faire un beau voyage ! ».


Le genre d’introduction à éviter absolument
  • L’introduction de présentation : « Bonjour, je suis Monsieur Bernard, dirigeant de la société Monade spécialisée dans la… ». On ne vous écoute déjà plus. Ne commencez pas à parler de vous, on veut de la connexion !

  • L’introduction de l’ego : « J’ai eu la chance de vivre des aventures qui ont changé ma vie et ma façon de voir les choses, et j’aimerais vous les partager ». Là, on comprend que vous allez parler de vous pendant 20 minutes et que vous pensez être supérieur à ceux qui sont venus vous écouter. En vous mettant au-dessus de votre audience, vous perdez la connexion.

  • L’introduction conclusion : « Aujourd’hui, je vais vous montrer que l’hydrogène est l’énergie de demain et pourquoi ». Là, on sait déjà où vous voulez nous emmener, alors pourquoi se fatiguerait-on à vous écouter alors que vous nous avez tout dit ?


Pour créer la connexion, vous pouvez :

  • utiliser l’humour,

  • dévoiler votre fragilité,

  • montrer votre ressemblance avec votre public,

  • lancer une information Waouh en lien avec votre Grande Idée,

  • parler de votre propre humanité,

  • faire participer votre audience dès le départ avec une question simple.


Le plus important est de toujours garder en tête votre objectif : créer une connexion forte avec votre audience dès l’introduction.


La conclusion appelle à l’action


S’il y a bien une chose à apprendre par cœur dans votre pitch, c’est la conclusion. En effet, c’est la cerise finale sur le gâteau, et elle ne doit en aucun cas être bâclée.


Elle peut aussi faire office de bouée de sauvetage si, pendant votre conférence, vous sentez que vous avez décroché de votre texte et/ou que le temps est passé plus vite que prévu. Vous pourrez alors toujours vous raccrocher à votre conclusion.


Ne terminez jamais une rencontre avec le mot « Voilà ». « Voilà » n’est pas une conclusion. La conclusion de votre discours est très souvent le moment où vous révélez votre Grande Idée. Elle a donc un impact fort sur votre audience.


Voici différentes manières de conclure votre conférence :

  • en mettant en avant cet impact,

  • en lançant un appel à l’action,

  • en partageant votre vision du futur,

  • en attirant le regard sur un autre sujet sur lequel vos auditeurs pourront réfléchir après être rentrés chez eux.


L’objectif de la conclusion est de mettre en avant le chemin parcouru pendant la conférence et de pointer l’impact que ça peut avoir sur le public. C’est aussi le moment de les inviter à aller plus loin.


Après avoir conclu, laissez un silence et dites « Merci » à votre audience. Ce « merci » est important, car il témoigne du respect mutuel entre votre audience et vous. Vous la remerciez de l’attention qu’elle vous a généreusement donnée.




 

Si l’on reprend l’exemple de l’architecte, sa conclusion a été la suivante : « La lumière est un outil magique qui, une fois manipulé, peut vous permettre de vous sentir apaisé, agité ou anxieux. C’est un outil et, comme tout outil, il doit être mis entre les mains de ceux qui souhaitent l’utiliser pour faire le bien autour d’eux. On m’a appris à prendre la lumière dans ma main et à la manipuler comme de la pâte à modeler. Prenez, vous aussi, cette pâte à modeler. Et, ensemble, créons un futur apaisé. Merci »


 

Bien préparer sa conférence pour être à l’aise sur scène


Votre discours est écrit. Mais la préparation d’une conférence en tant que speaker ne s’arrête pas là. Vous devez aussi porter une attention toute particulière à votre corps et à votre langage non verbal.

« Je fais quoi de mes mains ? »

« Où dois-je me placer sur scène ? »

« Où regarder ? »


Toutes ces questions, je les entends chaque jour en tant que coach en prise de parole. Je vous livre mes réponses ici.




Vous êtes qui vous êtes, vous avez votre façon de parler, de marcher, de bouger et c’est génial. Surtout, ne changez rien, ne cherchez pas à copier les autres parce que votre audience verrait que vous n’êtes pas authentique.

En revanche, ne vous mettez pas de barrières qui vous empêcheraient de parler, marcher, bouger comme vous avez l’habitude de le faire. La scène a souvent ce défaut d’inhiber les personnalités, ne la laissez pas gagner sur ce terrain !

Voici quelques conseils pour remporter ce combat.


Que faire avec ses mains lors d’un discours ?


Si vous trouvez bizarre de mettre vos mains le long de votre corps, c’est justement parce que… c’est bizarre ! Embarquez vos mains dans votre discours, elles sont là pour mettre en avant vos messages et vous permettre de gérer vos expirations.


Par exemple :

  • lorsque vous faites un mouvement de main vers l’avant, vous expirez et votre voix monte naturellement.

  • Lorsque vous voulez englober une situation, dites-le en faisant un large mouvement des mains.

  • Pour soulever un point important, ou montrer que vous n’êtes pas content, serrez le poing.


Laissez vos mains « gambader » sur vos messages. Ne les emprisonnez pas dans vos poches, ne les tenez pas fermement l’une à l’autre, ne les cachez pas derrière votre dos. L’impact de votre discours sera d’autant plus fort si vous tirez parti de votre gestuelle.


Comment bouger les jambes quand on parle en public ?


Servez-vous de vos jambes comme d’un outil pour mettre en avant vos messages. Ne vous balancez pas d’une jambe sur l’autre, évitez de parcourir la scène de gauche à droite.


Voici quelques mouvements que vous pouvez faire avec vos jambes pendant votre talk :

  • Lorsque vous délivrez une information importante, avancez-vous vers le public. Un seul pas suffit pour appuyer votre propos.

  • Quand vous racontez une histoire, une anecdote longue et personnelle, mettez-vous en marche comme si vous reviviez ce moment.

  • Pour fixer une idée forte dans la mémoire des auditeurs, ancrez-vous au sol.

Vos jambes vous permettent d’être en contrôle. Ne les négligez pas.


Astuce :

Le regard est spontanément attiré par le centre et la droite. Lorsque vous vous déplacez, mettez-vous donc au centre ou à droite de la scène. Ne vous placez jamais à gauche, car cela va demander un effort à votre audience pour vous regarder.


Comment maitriser sa voix en conférence ?


La voix est très importante, car c’est en parlant naturellement que vous réussirez à créer une connexion avec le public. On ne se connecte pas avec quelqu’un qui n’est pas naturel. Alors, entraînez-vous !


Mettez-vous en condition et enregistrez-vous. Il y a de fortes chances que votre voix vous paraisse plus aigüe ou moins mélodieuse que d’habitude, avec moins d’intonation. En effet, en vous enregistrant, votre cerveau se met en situation. Il imagine une audience et se projette dans une situation stressante. Or, ce stress impacte votre voix.


Pour remédier à ce problème, pensez à votre oncle « Éric » (vous savez, le membre de votre audience) et parlez-lui. Vous le connaissez bien après tout, lui parler va vous permettre de conserver votre voix naturelle. Cela facilitera la création d’un lien fort avec votre audience.


Où regarder pendant un discours ?


Regarder les gens dans les yeux permet de créer une connexion en générant une sympathie naturelle. Et oui, la connexion, toujours elle !

Il n’y a en effet rien de pire que d’écouter ou de parler à quelqu’un qui ne nous regarde pas. Pendant votre conférence, veillez donc à regarder 4 ou 5 personnes réparties à différents endroits dans la salle. Il en va de votre connexion avec le public.


Comment préparer une conférence : 2 conseils bonus


Répéter pour une prise de parole en public


La répétition ne doit pas se faire au détriment de votre authenticité. N’oubliez jamais que votre audience n’est pas là pour vous écouter débiter votre texte, mais pour vivre une expérience.


Je vois trop régulièrement des dirigeants réciter au lieu de vivre leur récit. Or, vous devez incarner votre message pour que votre audience le vive aussi.


L’objectif des répétitions est de vous sentir prêt à « vivre » intensément les 15, 20, 30 minutes de votre prise de parole en public sans vous faire perdre votre naturel. Vous devez être en mesure de répéter votre discours en faisant une autre activité (cuisiner, écrire un mail, écouter de la musique). Vous pouvez aussi vous entraîner à réciter votre texte à l’envers, en partant de la conclusion pour remonter à l’introduction.

Le jour où vous réalisez ces exercices de manière naturelle, alors vous êtes prêt à monter sur scène et à prendre la parole en public !



Gérer son stress lors d’un talk


Imaginez que je vous mette à la place du pilote dans un Airbus A320 en plein décollage et que je vous dise « à ton tour de piloter, il y a 340 passagers à bord ». Il y a de fortes chances pour que votre rythme cardiaque s’accélère, que vos mains soient moites et votre visage en sueur. Vous risquez même de hurler.


Imaginez à présent qu’avant de monter dans l’Airbus, je vous fasse faire des exercices de respiration dignes d’un maître de yoga, des exercices de visualisation qui rendraient jaloux un hypnotiseur. Après cela, je vous remets à la place du pilote. Il se passera certainement la même chose ! Car non, le stress ne s’élimine pas avec les exercices de respiration que vous trouvez sur YouTube. La seule chose qui combat le stress, c’est la connaissance.


Retournons dans notre avion une dernière fois. À présent, je vous ai payé une formation de pilote de ligne, vous l’avez suivie pendant 3 ans. Vous savez faire décoller un avion sans problème, vous l’avez fait de nombreuses fois. Lorsque vous vous asseyez à la place du pilote, vos mains ne sont pas moites, votre cœur bat peut-être un petit peu plus vite que la moyenne, mais vous ne criez certainement pas. Pourquoi ? Parce que vous savez piloter un avion. Vous avez cette connaissance.


En apprenant à parler en public et en vous préparant, vous éliminez votre stress. Ce n’est pas une méthode, c’est une réalité. Alors, préparez-vous pour être un bon conférencier :)

Sur ce, je vous souhaite un très bon talk. Et surtout, prenez plaisir !


Si vous avez besoin de vous faire accompagner dans la préparation de votre conférence, contactez-moi !

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